MONET Claude (Paris, 1840 ; Giverny, 1926)
Le pONT JAPONAIS
1918
toile (peinture à l’huile) H. 100 cm ; l. 200 cm (sans cadre) ; H. 121.5 cm ; l. 222 cm ; E. 10 cm ; VOLUM. 0,2697 (avec cadre)
Signé en bas à droite du cachet de l'atelier : Claude Monet.
inv. 5077
legs Monet Michel (testateur) (1966 acquis)
En 1893, Monet obtient l’autorisation de creuser un bassin et de construire le petit pont qui l’enjambe en contrebas de sa propriété. Il aménage ainsi progressivement son « jardin d’eau » qui deviendra le sujet quasi exclusif de sa production à partir des années 1900. La proximité du motif permet à l’artiste la répétition d’un même thème et donc de pousser plus loin ses recherches picturales. La série des ponts japonais forme ainsi une parenthèse surprenante dans son travail. Apparaissant pour la première fois en 1895, le motif du pont, d’abord traité de manière réaliste, tend progressivement comme sur cette toile à disparaître derrière le rythme de la touche et l’intensité des couleurs. Dans ce format panoramique, un arc élancé traversant la composition de part en part constitue le seul élément distinctif, envahi par une végétation dense, traitée en touches fragmentées qui saturent l’espace. Structurée en masses d’ombres et de lumière, l’image qui nous est renvoyée est celle de la vision subjective de l’artiste.