RODIN Auguste (sculpteur)
Jupiter taureau, le faune et la femme ou faune et nymphe
vers 1886
plâtre H. 34 cm ; l. 25 cm
Non signé.
inv. 5127
legs Monet Michel (testateur) (1966 acquis)
Dans le catalogue de la vente Antony Roux des 19 et 20 mai 1914 apparaît sous le numéro 140 une sculpture, Nymphe et faune, ainsi décrite : « Le faune s’est emparé de la nymphe ; il l’a assise de force sur sa cuisse velue et il la lutine d’une main passionnée, tandis qu’elle résiste. Cette oeuvre est inspirée de L’Après-Midi d’un faune, de Stéphane Mallarmé. » La première présentation du plâtre correspondant remontait à la quatrième exposition de la Sécession de Munich en 1896, tandis que la première version en bronze avait figuré à la première Sécession viennoise de 1898. La version en plâtre qui a appartenu à Monet est bien antérieure, datée de 1886, et a dû lui être offerte par Rodin lui-même, probablement en 1889, après l’exposition qui avait réuni les peintures et les sculptures des deux artistes à la galerie Georges Petit. Cette marque d’estime faisait suite à l’échange de l’année précédente, Rodin offrant une version de sa Jeune Mère à la grotte et recevant un des tableaux exécutés à Belle-Île par Monet.