MONET Claude (Paris, 1840 ; Giverny, 1926)
Nymphéas. Effet du soir.
1897
toile (peinture à l’huile) H. 73 cm ; l. 100 cm (sans cadre)
Signé en bas à gauche du cachet de l'atelier : Claude Monet.
inv. 5167
legs Monet Michel (testateur) (1966 acquis)
En 1893, Monet obtient, non sans difficultés de la part des autorités locales, l’autorisation de creuser un bassin en contrebas de sa propriété de Giverny. Dès la fin des travaux et une fois achevée une première série de plantations, il pose son chevalet devant cet étang qu’il définit comme son « jardin d’eau ». Il va y réaliser un premier ensemble de peintures dans lesquelles n’apparaissent que l’eau, les plantes aquatiques et le ciel. Ainsi, la ligne d’horizon n’est pas visible, les plans se fondent et montent à l’assaut de la toile tandis que le ciel n’existe qu’à travers sa réflexion sur l’eau. La surface liquide et mouvante est animée par la présence des nénuphars ou nymphéas dont les larges feuilles semblent flotter. Qu’ils soient en corolle ou encore en bouton, l’artiste s’attache à les figurer d’une façon très naturaliste, ce qui contraste avec ses oeuvres ultérieures. Cette peinture de 1897 est l’une de ses premières évocations du lieu qui va être désormais le sujet récurrent de son inspiration.