MORISOT Berthe (1841 ; 1895)
Paule Gobillard peignant
1887
toile (peinture à l’huile) H. 86 cm ; l. 94 cm (sans cadre) ; H. 98,5 cm ; l. 106,5 cm ; E. 4 cm ; VOLUM. 0,042 (avec cadre)
Non signé
inv. 6500
legs Rouart Thérèse (testateur) (1996)
C’est tout naturellement que Berthe Morisot prend en charge l’éducation artistique des jeunes filles de son entourage. La première-née de ses nièces, Paule Gobillard, est sans doute la plus assidue et la plus passionnée de ses élèves. Après avoir travaillé au Louvre sous la direction de sa tante, Paule obtient en 1886 sa propre carte de copiste. C’estsans doute pour saluer cette réussite que l’impressionniste lui dédie ce tableau. La jeune femme de vingt ans pose en peintre dans le salon de la rue de Villejust. De profil, elle tient d’une main la palette et de l’autre le pinceau avec lequel elle esquisse une toile que l’on devine à l’extrémité gauche du panneau. Contrairement aux nombreux portraits pour lesquels Paule a posé, en toilette de bal notamment, celui-ci n’a jamais été exposé du vivant de l’artiste, ni même du vivant de son modèle. Cadeau d’une tante à sa nièce, d’un maître à son élève, il est demeuré, jusqu’en 1961, dans la sphère familiale à laquelle il était destiné.