GRANDPIERRE-DEVERZY Adrienne Marie Louise (1798 ; Paris, 1869)
L'atelier d’Abel de Pujol
1822
toile (peinture à l’huile) H. 96 cm ; l. 129 cm (sans cadre) ; H. 113.5 cm ; l. 145.5 cm ; E. 6.5 cm ; VOLUM. 0,1073 (avec cadre)
Signé, daté en bas à droite : "Adrienne Grandpierre 1822"
inv. 892
legs Marmottan Paul (testateur) (1932 acquis)
L’atelier représenté ici est à l’usage des seules dames et demoiselles, les artistes évitant alors scrupuleusement la mixité et réservant des ateliers séparés, ou bien des jours différents, pour jeunes filles et jeunes gens ; le dessin d’après le modèle vivant est proscrit dans les ateliers féminins pour des raisons de pudeur (on note ici que le seul moulage qui ne soit pas un buste est pudiquement tourné vers le mur…). On remarque, sur la droite, les deux fenêtres tendues de voilages sombres, afin de ne laisser comme seul éclairage que la grande verrière surplombante. Les esquisses des oeuvres les plus célèbres d’Abel de Pujol sont accrochées au mur de l’atelier (dont celle de son grand tableau de l’église SaintÉtienne- du-Mont, Saint Étienne prêchant l’Évangile). L’auteur de cette oeuvre devient, en 1856, la seconde épouse d’Alexandre Denis Abel de Pujol ; en 1836, elle avait signé une vue d’un atelier, dans laquelle le peintre travaille à un tableau de grand format pour lequel une jeune femme pose nue devant lui (Valenciennes, musée des Beaux-Arts).