manufacture de Sèvres
Pendule géographique
1813 de ; 1821 à
biscuit ; porcelaine ; bronze (doré) H. 228 cm ; l. 42 cm ; P. 48 cm ; VOLUM. 0,4596
inv. 991
legs Marmottan Paul (testateur) (1932 acquis)
Cette pendule de galerie dite « Pendule géographique » porte, sur une gaine en biscuit de porcelaine de Sèvres, les bustes accolés d’Apollon et de Diane. Par un mécanisme particulier à la partie supérieure de la pendule, ceux-ci font, à des heures désignées, une demi-révolution afin d’indiquer les heures de jour et de nuit. Le cadran, en forme de bouclier, tourne en vingt-quatre heures, devant une aiguille fixe. Sur le bord du bouclier, douze tableaux représentant divers lieux de la terre indiquent, de deux heures en deux heures, l’heure qu’il est à Paris quand il est midi en ces lieux. L’ensemble repose sur un piédestal sur lequel sont peintes, en imitation de sardoine, les figures allégoriques de l’Europe, de l’Asie et de l’Afrique. Le projet de départ, qui consistait à orner la gaine d’attributs militaires, à placer en son sommet le buste de l’Empereur et à inscrire sur le cadran douze sujets tirés de son histoire, a été abandonné après la chute de l’Empire. Commencée en 1813, sa réalisation fut interrompue plusieurs années pour s’achever en 1821. Ont collaboré à la composition de cette pendule Évariste Fragonard pour les dessins et Jean-Charles Nicolas Brachard pour les modèles. Jean-Marie Ferdinand Régnier a exécuté la porcelaine. Les tableaux du cadran sont de Jean-Charles Develly. Pierre Huard et Jean-Baptiste Zwinger sont les auteurs des peintures en camée du piédestal. Son prix de vente était de 12 000 francs. La réalisation du mouvement avait été confiée par le Garde Meuble aux horlogers Lepaute père et fils (Pierre Bazile et Pierre Michel) et revint à 1 200 francs. Le 8 janvier 1822, le directeur de la manufacture de Sèvres présentait au roi Louis XVIII les différents objets de porcelaine qui avaient figuré à l’exposition, au musée royal, des ouvrages des quatre manufactures royales de porcelaine de Sèvres, des tapisseries des Gobelins et de Beauvais et de tapis de la Savonnerie. Celui-ci en choisit les pièces les plus remarquables pour les offrir en étrennes aux membres de son « auguste famille ». Cette pendule fut donnée à la duchesse de Berry qui la plaça dans son château de Rosny.